« Veux-tu faire ce que je te dis, Norah ! On ne peut plus rester ici à présent ! » Sa mère s’était mise à crier tandis que la jeune fille s’accrocher tant bien que mal à ce qui rester dans la roulotte. La jeune Norah n’avait connu rien connu d’autre que le cirque depuis sa tendre enfance et maintenant que son père venait de mourir, sa mère ne voulait plus rester dans cet endroit. Cela lui rappelait trop de souvenir, mais le fait était là. Pour Norah, abonner le cirque des milles et une nuit c’était comme tiré une croix sur son père et sur tous ses souvenirs. Elle se souvenait encore des soirées où elle s’introduisait dans la loge de son père pour l’écouter s’entrainer sur son violon. Des mélodies douces et harmonieuses avec lesquelles elle s’endormait tous les soirs depuis neuf ans. Mais c’était fini. Sa mère voulait fuir ce cirque et commençait une nouvelle vie, bien plus stable avec cet homme. Celui avec qui, elle avait trompé le père de Norah pendant dix ans. Il le savait, Norah le savait. Elle allait devoir l’appeler papa surement, mais elle utilisera toujours son prénom.

« Va dans ta chambre ! » Cria le beau-père de Norah, hors de lui. Alors qu’il devait partir au travail, il avait découvert une nouvelle tentative de sabotage de la petite demoiselle : quatre pneus crevés, une bouteille de gaz vide et des vêtements devenus rose bonbon. A présent, la jeune fille avait quinze ans et ses relations avec ce père « indigne » ne s’étaient pas améliorées. Elle trouvant cet homme mauvais et idiot. Lui trouvant cette petite agaçante et mesquine. Norah monta dans sa chambre en compagnie de son chien, Charlie, et rigola doucement en étant les cris énervés de son beau-père. Sa mère arriva quelques minutes plus tard et monta tout de suite à l’étage pour demander des explications à Norah sur la crise subite de son maris « Qu’est-ce que tu as encore fait ? » Le silence de Norah voulu tout dire pour sa mère, qui ne savait plus quoi faire d’elle. Deux ans dans un internat pour filles ne l’avait pas calmé, ni même dans cet école de redressement. Un cas désespéré selon sa mère et pourtant, les notes de sa jeune adolescente étaient plus qu’honorable. C’était juste le comportement qui faisait défaut « Tu ne pourrais pas te montrer plus gentille avec lui ? » « C’est ça l’avantage de l’internat, c’est que je le voyais pas c’te bouffon ! » Une claque vint se poser violemment sur la joue devenue rouge de Norah. Leurs discussions finissaient toujours comme ça.

« On partira loin d’ici, je te le promets Norah ! » Les yeux dans les yeux, cela faisait plus d’une heure qu’Elijah essayait de convaincre Norah de partir avec lui pour l’Indonésie. Un pays où tout deux n’auraient pas vent de leurs histoires de famille trop compliquées « Et pourquoi pas maintenant ? » Dit d’un coup Norah, bien sûr d’elle « Il a dans son coffre des centaines de liasses de billet et je connais le code. On prend l’argent et on s’en va » L’idée venait de lui venir et si Elijah était réticent à l’idée de voler dans le coffre de son pseudo beau-père, il aimait Norah et voulait une meilleure vie pour elle. Ainsi, Norah prit toutes les liasses de billets et les mit dans une petite valise, en prenant soin de laisser un mot à son destinataire avant de partir furtivement. Sa mère allait s’inquiéter mais il s’agissait de sa fille, alors rien ne pouvait lui arriver. Son beau-père crierait, car ayant reçu cet argent illégalement, il ne pourrait pas appeler la police. Dilemme.