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S. Albane Dandelion
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MessageSujet: [ENFANCE]   [ENFANCE] EmptySam 30 Juin - 23:36

Souvenirs d'enfance


Dans la pénombre, c'est sa propre obscurité qui grandit. Une grimace de douleur tordait sa bouche mutine. Ses grands doigts se refermaient durement sur son bras. « Je t'apprendrais ce qu'est le respect moi ! » Grand, la couleur de ses joues ravivées par la fureur, il ne le ménageait pas. Trainé comme s'il ne pesait rien, il se contorsionnait comme un ver. Mais contre les serres de l'oiseau, il ne pouvait rien. Sa tête bouillonnait. Tout se mélangeait : la haine, ses craintes et ses angoisses. Il ne lâchait que ses essoufflements, taisait ses plaintes et ses cris. Sauvage, il planta ses dents dans la chair molle de son oncle. « Saloperie ! » Le géant vociférait. Sans ménagement, il balança son corps dans l'étroit cagibi. « Tu resteras ici jusqu'à ce que j'entende tes excuses ! » La porte avait claqué moins fort que sa langue. Livré à lui-même et au noir pénétrant du petit espace, il ne se releva pas tout de suite. Au contraire, il se recroquevilla comme un nourrisson. Son visage caché dans ses bras, il se laissa aller à quelques larmes silencieuses.

×××
« Alors, comment ce sont passés ces vacances ? » A peine était-il arrivé que son jeune fils s'était précipité dans ses bras. Un sursaut de tendresse qu'il ne reconnut pas. Béat devant son attitude, il se contenta de caresser tendrement la fine chevelure blonde de l'enfant. « Il est plein d'énergie mais quand on sait le canaliser on arrive à en faire quelque chose. » L'oncle les avait rejoints. Au son de sa voix, Albane resserra son étreinte. « Sylvestre. » salua un peu bas son frère. Une poignée de mains s'échangea. Antonin connaissait le caractère emporté de son frère. Il avait hésité à lui confier son fils mais l'insistance de sa femme avait fini par le convaincre. Maintenant, il ne lui restait plus que ses remords et un mauvais pressentiment.

×××
« Albane... » Il ne le reconnaissait plus. Debout sur le bar de la cuisine, son fils pointait un couteau de cuisine dans sa direction. Tremblant mais le regard fermement décidé, il irradiait d'une noirceur nouvelle. « Qu'est-ce que tu- » Un mouvement menaçant l'avait interrompu. Épouvantée, sa femme se tenait à l'abri derrière lui et tenait douloureusement une main ensanglantée. Dans une impasse, Antonin tenta une nouvelle fois de résonner son fils. Il avait vite mis en relation son comportement violent avec son frère. Les ravages dépassaient toutes les craintes qu'il avait eu. Une simple interdiction, un espace clos, transformait l'ange en démon. « Pose ce couteau, veux-tu ? » Il n'y avait ni colère, ni rancune dans sa voix. Albane quitta du regard son père et s'arrêta sur la blessure de sa mère. « Je sais que tu ne l'as pas fait exprès. Descends de là maintenant, d'accord ? » Avec la ferme conviction que rien ne pouvait lui arriver, il s'avança vers le bar. Un instant, père et fils se toisèrent. Sans jamais se quitter des yeux, Antonin se saisit délicatement de la main de son fils. Il ne résista pas, desserra sa poigne et lâcha l'arme. Honteux mais surtout, effrayé par lui-même, il se pendit au cou paternel. « Je suis désolé... »

×××
Le centre déployait ses bras sur plusieurs hectares. Isolé au milieu de la campagne africaine, elle avait belle allure avec son architecture française. « Mr. Dandelion je présume ? » Le directeur avait cet accent propre au londonien. Il arborait un grand sourire et tendait une main en direction d'Antonin. « C'est exact. » Poliment, ils échangèrent une ferme poignée de mains. « Et voici Albane. » Il s'était accroupi pour être à sa hauteur et, derechef, présentait sa main. Il la fixa avec hébétude sans trop savoir quoi faire. Il souleva le menton dans l'espoir de chercher un peu d'encouragement dans les yeux de son père. Il y décela ce qu'il interpréta pour une incitation. La grande main du directeur goba la sienne jusqu'au poignet. « Bonjour jeune homme. » L'enfant déglutit difficilement et répondit timidement. « Bonjour. » Sa bouche avait presque mangé la première syllabe et aurait rendu la compréhension délicate sans une remise en question et du bon sens. L'homme étira ses lèvres et se redressa. Il était temps de discuter de choses plus sérieuse.

×××
La timidité des premiers jours avaient rapidement laissé place à ses sautes d'humeur. Dans la cour, on les avait divisés en plusieurs équipes. La semaine d'études terminée, le directeur avait eu la bonne idée d'organiser un tournois de football. Évidemment, les encadreurs s'attendaient à quelques débordements. Ils ne furent pas déçus. Les nuisances provenaient surtout des nouveaux enfants. Dans l'équipe des grands, la cohésion n'avait pas son pareille. Réunis en cercle fermé, ils préparaient déjà leur stratégie quand les plus jeunes se battaient pour l'élection d'un capitaine. Albane était de ceux là. « Tu ne peux pas être le capitaine ! » lui rétorquait un gamin un peu rondouillard. Affairé avec trois autres joueurs qui se disputaient au sujet d'un numéro de maillot, leur responsable ne vit pas la situation s'enflammer. « T'es tout maigre ! Dès qu'un ballon va te toucher, tu vas tomber et peut être même mourir ! » Albane, le rachitique, bondit sur lui. A coups de poings et de pieds, ils réglèrent leur problème. « Sale con ! » Les jurons lui allaient mal mais depuis qu'il avait intégré l'établissement, il en avait fait son vocabulaire. D'autres vinrent se mêler à la rixe. Finalement, le chahut finit par alerter le surveillant. « Non mais ça va pas ?! » Sa grosse voix rauque lui assurait une ascendance certaine et suffisait encore pour asseoir son autorité. Il tira les corps de part et d'autre et isola d'une part le gamin potelé et, d'autre part, Albane. « Tous les deux ! » les désigna t-il. « J'ignore encore quel était le problème mais je vais le régler pour vous : vous ne jouerez pas. » Trop occupé à s'affronter du regard, ils ne prenaient pas encore la mesure de cette punition. Tout ce qu'ils voulaient alors c'était régler ça, à leur manière.
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